L’Arrêté Ministériel du 04/11/2020 avait déjà relevé le risque Influenza Aviaire à élevé dans le Vaucluse.
Cet arrêté vient d’être abrogé par l’AM du 16/11/2020 qui élève le niveau de risque à "élevé" sur tout le territoire national.
Vous trouverez ci-dessous le message qui explique le contexte et les raisons de cet élévation de risque.
Il rappelle les possibilités de dérogations à l’obligation de claustration pour les élevages commerciaux pour des raisons de bien être ou de cahier des charges qualité.
Depuis la confirmation du premier cas positif dans l’avifaune sauvage au virus influenza aviaire hautement pathogène de sous-type H5N8 le 23 octobre 2020 aux Pays Bas, le nombre de cas dans la faune sauvage ne cesse de croitre en Europe. Au lundi 16 novembre à 16h, les autorités compétentes ont confirmé dans l’avifaune libre 30 cas aux Pays Bas, 130 cas en Allemagne, 8 au Danemark, 1 en Irlande. Également 3 foyers d’IAHP en élevages ont été confirmés aux Pays Bas, 4 en Allemagne, deux au Royaume Uni. Les mises à jour sont faites régulièrement sur le site de la plateforme d’épidémiosurveillance en santé animale.
Un premier foyer en France
Nous vous informons que la France vient de détecter un premier foyer d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) en Haute-Corse dans le rayon animalerie d’une jardinerie située à proximité de Bastia, suite à la constatation de mortalités anormales parmi les volailles détenues. Les oiseaux ont tous été euthanasiés.
Ce foyer a été confirmé le 16 novembre par le laboratoire national de référence (ANSES Ploufragan). La souche H5N8 identifiée est proche de celles qui circulent actuellement en Europe du Nord. Le séquençage de la souche du virus est attendu d’ici la fin de la semaine. Les premiers éléments d’analyse montrent une similitude avec la souche qui sévit actuellement aux Pays-Bas, laquelle n’a pas de caractère zoonotique (non transmissible à l’homme). Des investigations sont en cours pour identifier l’origine de la contamination et les mesures de gestion sont mises en œuvre.
Au vu de cette situation, le Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation a décidé, après concertation avec l’ensemble des opérateurs des filières concernées et de la Fédération nationale des chasseurs, de relever le niveau de risque à "élevé" sur l’ensemble du territoire national. L’arrêté signé ce jour, sera publié au JORF du 17 novembre 2020, et entrera en vigueur le jour même. L’élévation du niveau de risque induit l’application dans les départements listés, de mesures de prévention fixées à la fois par l’arrêté du 16 mars 2016 et par celui du 8 février 2016 relatif à la biosécurité en élevage de volailles.
Des mesures adaptées
Les mesures induites par le niveau de risque « élevé », définies par l’arrêté ministériel du 16 mars 2016, sont donc désormais applicables à l’ensemble du territoire national et comprennent :
- la claustration des volailles ou protection de celles-ci par un filet avec réduction des parcours extérieurs ;
- l’interdiction de l’organisation de rassemblements et la participation des volailles originaires des zones concernées dans les zones au risque « négligeable » ;
- l’interdiction de transport et de lâcher de gibiers à plumes ;
- l’interdiction de l’utilisation d’appelants.
De plus, les mesures suivantes s’appliquent :
- la surveillance clinique quotidienne dans les élevages commerciaux et non commerciaux ;
- l’interdiction des compétitions de pigeons voyageurs au départ ou à l’arrivée de la France ;
- la vaccination obligatoire dans les zoos pour les oiseaux ne pouvant être confinés ou protégés sous filet.
Ces mesures de prévention ont pour but de protéger les volailles domestiques d’une potentielle contamination engendreront des contraintes fortes principalement dans les filières exclusivement en plein air (volailles grasses, sous signe officiel de qualité). Des aménagements des cahiers des charges notamment pour les productions sous signe de qualité officiel seront temporairement nécessaires.
Il est rappelé que l’arrêté du 16 mars 2016 prévoit la possibilité de dérogations, au cas par cas, telles que la non-claustration des oiseaux pour les détenteurs commerciaux pour des raisons de bien-être animal, de technique d’élevage liées à des contraintes liées à un cahier des charges répondant à un signe de qualité officiel. En complément de la biosécurité des élevages, la claustration demeure néanmoins la disposition la plus sécuritaire vis-à-vis du contact avec les oiseaux sauvages.
Le retour à un niveau de risque "modéré", en l’absence de foyer ou de cas, pourrait intervenir en janvier, après la fin des migrations si le contexte sanitaire le permet.
Vous trouverez ci-joint l’arrêté qui doit être publié au journal officiel ainsi que le communiqué de presse du ministre de ce jour.